Paul, apôtre du Christ, le courage des premiers chrétiens:

Paul, apôtre du Christ est un film qui retrace les derniers jours de Paul. Alors qu’il est emprisonné au Tullianum par l’empereur Néron, Luc l’évangéliste cherche à le rencontrer. Le prisonnier se remémore sa vie, lorsqu’il s’appelait Saul et qu’il persécutait les chrétiens sur toile de fond des massacres des chrétiens par Néron.

Le film est sorti le 23 mars 2018 aux états-Unis et vient d’arriver sur les écrans français (sortie le 2 mai). Réalisé par Andrew Hyatt, il affiche un casting intéressant avec notamment Jim Caviezel (Luc), James Faulkner (Paul) et Olivier Martinez (Mauritius, le préfet de la prison).

La critique de Paul, apôtre du Christ

Alors le film vaut-il la peine d’être vu ou Paul, apôtre du Christ n’est-il que l’énième exploitation d’un sujet qui titille les imaginations avec le chemin de Damas et les terrifiantes persécutions des chrétiens par Néron?

En ressort-on déçu ou renforcé dans sa foi?

Disons d’emblée que le film est excellent. Des acteurs d’une grande justesse et d’une poignante sobriété. Une très belle réalisation tournée à Malte. Et surtout une grande fidélité aux textes qui sont mis au cœur du film puisque ce c’est en fin de compte ce que transmet Paul à Luc dans la prison, le récit de sa vie et de ses œuvres non pas pour sa propre gloire mais pour le royaume de Dieu.

Le film ne traite pas d’un sujet gai avec la mort de Paul que chaque téléspectateur sait inévitable ou les massacres de femmes et d’enfants lors des jeux du cirque. Mais il parvient à ne pas sombrer dans le macabre et laisse la part belle à tout ce qui a fait la force de ces martyres: leur amour des autres, leur confiance en Dieu et leur foi inébranlable. En outre, il rend hommage à la force de ces premiers chrétiens auxquels nous devons tant.

Un film dédié aux Martyres

Dédié aux martyres de la foi, ce film reste brûlant d’actualité avec cette question des premiers chrétiens “doit-on rester ou partir” qui rappelle les interrogations des chrétiens d’orient. Il évoque comme en passant le vide des sociétés qui se cherchent à l’exemple de la Rome décadente de Néron. Il se permet même, mine de rien, de rappeler aux hommes que tout cela n’est pas une invention ou une simple fable car: “on ne meurt pas pour quelque chose en quoi on doute”, ou pour un mensonge. C’est aussi l’histoire d’une des conversion les plus stupéfiante de la Bible (miraculeuse), celle de Saul qui était un véritable “Nazi”, un boucher persécuteur de chrétiens aux a Jérusalem. Paul lui-même par la suite se définira comme l’avorton de Dieu.

Bref, c’est un très beau film, plein d’espoir porté par de brillants acteurs inspirés, dont certains à la foi admirables. A la manière du Paul brossé dans le film, il est à la fois sobre et puissant. Pas d’effets spéciaux mais il vous laissera à n’en pas douter un effet très spécial.

Paul, apôtre du Christ est encore en salle cette semaine (le 9 mai) alors profitez-en, ne passez pas à côté de cette histoire poignante, édifiante et inspirante!

Paul (Saul) qui fut un assassin sanguinaire déclare après avoir rencontré le Christ :

J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.

J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;

il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ;

il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;

il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour ne passera jamais.

Première lettre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens